Se forger le caractère ?
Arrivé à ce point de connaître les caractères, on se demande si n’est pas inquiétant de relever aux hommes leurs inégalités.
Faire connaître leur inégalité,leurs capacités et leurs chances de réussir. En effet, lorsqu’on étudie les huit types des caractères humains, on ne peut s'empêcher de penser: Quel affreux caractère que celui-ci, je ne voudrais pas l’avoir, ou bien: Je suis un pauvre type, qu'est-ce que je vais devenir avec un tel caractère?, ou encore : Parfait, inutile de m’en faire, avec le caractère que j’ai, etc.
Mal compris, le caractère peut donc peser sur nous du poids d'une détermination: voilà ce que je suis, il n’y a rien à y faire, tant mieux, tant pis.
C’est pour quoi c’est indispensable de vous expliquer, l’ensemble de la personnalité et de montrer combien la conscience de son propre caractère, quel qu'il soit, est fondamentale pour chaque personne qui cherche à progresser. A trouver son équilibre, à harmoniser sa vie, en un mot à être heureux.
A quoi sert donc conaitres les caractères?
A quoi sert ou plus exactement quelle l’utilité peut-il y avoir à connaître différents types de caractères, à savoir que l’on appartient plus ou moins à l’un d’entre eux, que notre conjoint appartient à tel ou tel autre, que tel ami est ceci, tel parent un cela?
Parce qu' au fond le cousin xy ( qui collectionne les papillons, qui ne sort jamais de chez lui sans avoir regarde par la fenêtre le temps qu’il fait et que ne peut pas s'empêcher de toujour raconter ses souvenirs) , qu’il soit secondaire ou non, qu’est-ce que cela peut bien nous faire, puisque nous connaissons déjà son caractère?
Le caractère de cousin xy
Pourtant, bien que nous connaissons le caractère de cousin xy ( ou que nous pensions le connaître) , il nous arrive tout de même, de temps à autre, d'être étonné par certaines de ses réactions.
Tiens! je n’aurais pas cru ça de lui! XY, Il a fait ça? Non, ce n’est pas possible!
Étonnement, doute, on découvre soudain qu’il y a des failles dans notre connaissance du cousin, que peut-être on l’a jugé un peu vite, qu’au fond “on connaît bien mal les gens”.
En fait, nous n’avons jamais vraiment connu le caractère du cousin xy.
Ce que nous connaissons de lui, c'était des manifestations secondaires, des corrélations, pas le caractère profond.
C’est pourquoi il est nécessaire de comprendre ce que détermine les trait de caractère que nous lui connaissons, ainsi nous pouvons prévoir son comportement en d'autre circonstances, nous saurons ce que les choses signifient pour lui, le retentissement qu’auront nos paroles et nos actes dans son intelligence, son affectivité.
Le caractère le plus précieux…
C’est donc là un intérêt non négligeable de connaître le caractère qui nous aide à comprendre, à connaître ceux qui nous entourent.
Il est inutile de rappeler la nécessité de cette connaissance, à chaque instant, surtout à une époque où les hommes se plaignent de ne plus pouvoir communiquer réellement.
Mais , connaître le caractère, présente un autre intérêt, c'est la connaissance de soi.
Le caractère le plus précieux doit être celui qui nous instruit sur ce que nous sommes congénitalement et par suite nous ouvre la voie à l’action sur nous même.
C’est en comprenant les lois qui régissent la nature que l’homme a appris à la maîtriser. Non pas en transformant ces lois, c’est impossible, mais en apprenant à les connaître.
De la même façon, l’individu ne peut acquérir la maîtrise de soi, ne peut développer toutes ses possibilités, qu’en ayant de lui-même, de son propre caractère, une connaissance approfondie. Celle-ci ne peut être que scientifique et la caractéristique humaine qui, seule, en fournit la clé.
Peut-on changer?
Admettons que je sois un sentimental (émotif, non actif et secondaire) . Mon problème est le suivant: j’ai des tas d’idées, beaucoup d’ambition, je voudrais faire plein de choses, mais je n’arrive pas à “m’y mettre”, je ne peux pas m'empêcher d'abandonner, je suis tout de suite convaincu lorsque j’entreprends quelque choses, qu’il est inutile de persévérer…
J’en conclus que si je suis comme ça, c’est que c’est mon caractère! Et le caractère, c’est inné, on ne peut rien y changer.
Alors qu’est-ce que cela veut dire: “ se connaître pour agir sur soi-même" ?
C' est pour ça qu' existe une différence entre connaître le caractère et la personnalité.
Qu’est-ce qu’un être humain ?
Un être humain c’est un corps et une intelligence bien sûr, c’est aussi une âme pour certains, c’est un caractère, c’est enfin une personnalité, la cristallisation des influences d’un milieu, le fruit d’une histoire personnelle.
Faute de tenir compte de tous aspects de l’individu, on ne pouvait parler que d’un homme tronqué, incomplet. Il y a le caractère et le “reste”. Qu’est-ce donc, que ce “reste” ?
Combien de temps une sardine survivra-t-elle en eau douce? Combien de temps un goujon vivra-t-il dans l'océan? Les poissons des mers du Sud périssent dans les mers du Nord et on ne trouve pas de cabillauds dans les lagons de Polynésie.
Biologiquement, le milieu est un élément déterminant de la vie et de son équilibre. L’eau dans laquelle le poisson évolué lui permetra ou ne lui permetra pas de vivre, lui fournira les éléments nécessaires à son développement ou perturbera son organisme.
Il en est de même pour l’homme et tous les autres êtres vivants: le montagnard étouffe dans la plaine, l’homme de la plaine s’épuise en altitude, l’homme du Nord est mal à l'aise sous les tropiques , etc.
Comment s’étonner dès lors de ce que le milieu social et culturel ait une telle importance sur la psychologie individuelle? L’importance du milieu sur la personnalité est si grande que longtemps on a cru que le psychisme de l’enfant était une page blanche sur laquelle le milieu extérieur inscrivait peu à peu toutes les composantes de la personnalité.
Mais aujourd’hui on sait que c'est un erreur, mais il n’en reste pas moins qu’autant que le caractère, le milieu détermine la personnalité.
Dis-moi qui te hante, je te dirais qui tu es
Plus que tous, les êtres avec lesquels il aura vécu marqueront un individu.
Dès son plus jeune âge, l’enfant est comme séparé du spectacle de la nature et ne commence jamais à s’en approcher tout seul: on le lui montre!
On le lui nomme. C’est donc à travers l’ordre humain qu’il connaît toute chose; et c’est certainement de l’ordre humain qu’il prend l’idée de lui-même, car on le nomme et on le désigne à lui-même comme on lui désigne les autres.
C’est d’abord le milieu familial qui agit sur l’enfant et son action sera d’autant plus grande qu’il est le premier et pendant longtemps le seul à agir.
Point n’est besoin de s’étendre sur ce sujet maintenant bien connu, à savoir combien le déséquilibre familial se répercute sur un enfant, à quel point le manque d’affection, une trop grande faiblesse ou une trop grande sévérité, les disputes entre parents, etc… peuvent marquer une personnalité.
L’école est le second milieu auquel l’enfant est confronté. Il y apprend les rapports sociaux, il prend du recul par rapport à sa famille et là encore l’influence du milieu marquera sa personnalité.
Le milieu professionnel enfin, jouerait moins dans la mesure où la personnalité est déjà beaucoup plus formée à cet âge.
Il est certain, cependant, que le milieu professionnel polarise un individu sur des intérêts et des gestes précis, met en contact avec des personnes liées à une profession donnée et ne peut manquer d’influencer sur sa personnalité.