Ainsi que son nom l’indique , il est le plus intense de caractères. Un ambitieux efficace qui est né et c’est l'activité qui lui permet de se réaliser.
Il veut et il peut
C’est la forme la plus élevée de l'intuition pratique. Émotive, cette ambition perdra de son réalisme pour devenir plutôt religieuse, ou se porter sur un mouvement social à fond affectif. Enfin, cette ambition est dominée par la secondarité, elle devient philosophique. Mais dans tous les cas, elle tend à obtenir le pouvoir, pouvoir militaire, politique, intellectuel ou spirituel.
Dureté et impatience
Ambitieux et autoritaire, le passionné semble souvent dur. Un individu conciliant cédé lorsqu'il le juge raisonnable et entend à ce qu’on retour on lui cède.
Le passionné ne cède pas: il exige qu’on lui cède, même s'il a tort.
Ceux qui le côtoient ont donc tendance à le trouver dur. Pourtant cette durée peut aller de pair avec beaucoup de bonté à l’égard de sa famille ou de ceux qui le servent.
Le passionné est est souvent très familial. Il offre protection et bonté à ses proches mais attend de leur part une attitude conforme à ses propres intentions.
Le passionné est un activiste. Son impatience signe la tension de l’homme engagé dans de multiples affaires. Il a l'impression qu’il lui faudrait quatre mains et deux têtes pour mener à bien toutes les tâches que lui-même s’impose.
Toute obstacle lui semblant être une véritable provocation, un crime . Ses soucis sont nombreux, mais ce sont toujours des soucis pratiques. Il n’a ni le temps, ni l’envie de ruminer ses problèmes, il lui faut les résoudre, et tout de suite. Aussi est-ce déjà au rendez-vous suivant qu’il songe au cours de l’entrevue qui l’occupe.
Un drogué de l’action
Être vaincu, il n’y a rien de plus terrible pour le passionné. Aussi de toutes les caractères, est-il celui qui est capable de la plus grande mobilisation des ses forces à l’action. Cette mobilisation de toute son énergie détermine chez le passionnée une agressivité particulière.
Il faut que l’obstacle cédé, et s’il ne cède pas , eh bien, on le détruira. Tout passionné tend dans une certaine mesure à être militaire. L'armée N'est-elle pas une force de destruction formée d'hommes soumis à une stricte discipline?
Le passionnée aime la discipline, sa secondarité lui permet de s’y soumettre strictement et son ambition, son désir d’initiative, lui font espérer un avancement rapide qui lui permettra d'accéder aux plus haut commandement.
Dans une telle perspective, on comprend que pour le passionné investi d’une commandement, les hommes ne seront plus qu’un moyen mis à sa disposition. La lutte permanente que mène le passionné fait que pour lui la recherche scientifique se ramène à une technique, la religion à un moyen de discipliner les hommes, la morale à un droit de commander, d’exiger l'obéissance à un devoir.
Pourtant la dureté d’un passionné peut faire place à la gentillesse, mais cela, en dehors de l’action. Qu’on lui cède, et il devient charmant. Détendu, c’est presque un sentimental.
Il est vrai que la détente ne dure jamais tres longtemps. Bien vite, l’ambition reprend le dessous et il se lance de nouveaux dans des entreprises qui finiront, pour les plus violent des passionnés, par des catastrophes et, pour les autres, par l’usure d’eux -même.
Des bourreaux de travail
Il est difficile aux autres caractères de suivre le rythme de travail des passionnés.Lorsque fait quelques choses, le passionné ne le fait pas à moitié, et il n'aura de cesse que son but soit atteint.Il mange sur le pouce, ne prend guère de repos, ne voit plus rien, une choses compte: son travail.C’est un trait de caractère que manifestent au maximum les grands passionnes.La concentration de l’esprit sur le but poursuivi. Le travail n’est plus un moyen pour le passionné, il devient une fin en soi.
Le besoin de travail naît chez lui de la pratique du travail et indépendamment de ses résultats. Le travail satisfait son besoin de lutter contre des difficultés.
Les intérêts du passionné
A toute cette activité, il faut toutefois des buts. Or les buts sont déterminés par le goût, les intérêts qui sont propres à chaque caractère. Les principales inclinaisons du passionné:Vivre et écrire l’histoire.
L'histoire politique , l'histoire militaire, l'histoire toute court, si c’est cette histoire que l’on parle, on peut affirmer que les passionnés sont aux premiers rangs de ceux qui la font.Ils la font, et il n’est pas étonnant par conséquent qu’ils la racontent, cherchant par la pensée les même exaltation que par la vie concrète
L’homme, qui a eu conscience d'être en train de faire l’histoire, cherche naturellement par la suite à s’y replonger en la racontant. C’est un phénomène comparable à celui des colériques écrivant des romans d’aventures.
Aussi les écrits des passionnée sont-ils très souvent des mémoires, différentes du journal intime du sentimental.Les événement n’ont que peu d’importance dans le journal intime, l’essentiel ce sont les sentiments.Au contraire, dans ses memoires, le passioné se voit dans l’action, il examine le rôle qu’il a joué, il se place dans l’histoire.
Un passé bien présent
Le goût pour l’histoire n’est que l’un des aspects de l'attachement au passé du passionné. En effet, celui-ci s'intéresse à tout ce qui vient du passé: généalogie, traditions, folklores, idées anciennes, etc. L’attachement aux vieux souvenirs est très grand chez le passionnée qui, au moment même où par son action il change le passé, reste conservateur.
Ce goût du passé est d'ailleurs l’un des points de clivage les plus nets entre colérique et le passionné, le colérique étant tout entier dans le présent et l’avenir proche.
De la grandeur avant tout choses
Un trait qui découle presque naturellement de tout ce qui est écrit précédemment; le goût de la grandeur.
Le passionné qui réussit étale les manifestations de sa réussite aux yeux de tous. Par sa maison, son mobilier, ses vêtements, il cherche à manifester sa puissance comme pour inscrire sa personnalité dans des choses qui la prolongent.
Pourtant, le passionné reste un ascète, même après avoir réussi, et si l'évêque édifie une cathédrale, le roi un palais, l’homme d’affaires une maison somptueuse, c’est moins par goût du luxe que pour fournir à son orgueil des témoignages concrets de son pouvoir.